Selon une étude récente publiée par HarfangLab, une start-up française spécialisée dans les logiciels de détection de cybermenaces, environ un tiers (31%) des collectivités territoriales françaises se considèrent en retard en matière de cybersécurité. Cette situation est attribuée à un manque de préparation face aux technologies émergentes, ainsi qu'à des ressources insuffisantes en termes de budget et de formation.
Le rapport indique que, tandis que 36% des collectivités estiment être à niveau, 29% se considèrent en avance, bien que ce chiffre tombe à 24% dans les communes rurales. L'étude met en lumière les défis principaux tels que le manque de temps et de moyens, ainsi qu'une sensibilisation et une formation internes déficientes en matière de cybersécurité.
Entre janvier 2022 et juillet 2023, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) a géré 187 incidents de cybersécurité affectant les collectivités, représentant 17% des incidents traités au niveau national. Près de 37% des collectivités ont été victimes de cyberattaques, majoritairement des ransomwares, illustrés par les incidents survenus à l'hôpital d'Armentières et dans la commune de Betton.
En outre, la moitié des collectivités expriment une inquiétude vis-à-vis du vol de données personnelles, ce risque surpassant la crainte des attaques par ransomware, citée par seulement 34% des répondants. Les attaques de phishing et les dénis de service (DDoS) représentent également des menaces significatives.
À l'approche des Jeux Olympiques de Paris, 64% des établissements publics de moyenne envergure perçoivent l'événement comme un risque élevé pour la sécurité cybernétique. Pour pallier ces déficiences, 29% des collectivités attendent des solutions professionnelles améliorées pour la protection des données personnelles, tandis que 20% mettent l'accent sur la nécessité d'une meilleure formation en cybersécurité.
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